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Nos choix de séries : « Shrinking », « Entretien avec un vampire », « Culte »

LA LISTE DE LA MATINALE
Cette semaine, les séries retrouvent le plaisir de la récurrence avec des saisons 2 fermement tenues pour Shrinking et Entretien avec un vampire. Les six épisodes de Culte, minisérie très attendue sur la genèse et les coulisses de « Loft Story », combleront quant à eux les téléspectateurs les plus pressés.
Shrinking, l’un des nombreux projets du vétéran de la comédie américaine Bill Lawrence, aurait pu s’en tenir à sa jolie première saison autour du deuil d’un père et de sa fille après que la mère a trouvé la mort dans un accident de voiture. Mais comme souvent chez Lawrence, géniteur entre autres de Spin City et de Scrubs, l’effet de bande est addictif. Et la troupe de rempiler pour une deuxième saison au démarrage un peu plus poussif que la première, mais dont les développements, drôles et tendrement mélancoliques, ne décevront pas.
Le casting est complété cette année par Brett Goldstein, partenaire de Bill Lawrence sur Ted Lasso, qui endosse avec élégance le rôle ingrat du chauffard responsable de la mort de la femme de Jimmy (Jason Segel), le psy aux méthodes iconoclastes autour duquel gravite la série. Cette dernière se paie également un surcroît de folie, avec un peu plus de temps d’écran pour le meilleur ami gay de Jimmy (joué par Michael Urie), ainsi que pour sa voisine (Christa Miller), deux personnages en roue libre et proprement délicieux. Avec son humour surhuilé, ses bonnes intentions et ses acteurs d’une précision remarquable, Shrinking cultive un charme à l’ancienne auquel il serait, dans le paysage actuel, idiot de ne pas succomber. Audrey Fournier
Série créée par Bill Lawrence, Jason Segel et Brett Goldstein. Avec Jason Segel, Harrison Ford, Jessica Williams, Luke Tennie (EU, 2024, 11 × 35 min). Deux épisodes sur Apple TV+ le 16 octobre, puis un épisode chaque vendredi.
Au commencement, en 1976, était un best-seller horrifique, né de l’imagination enfiévrée d’une romancière de La Nouvelle-Orléans. En 1994, les amours sanglantes de Lestat de Lioncourt et Louis de Pointe du Lac, le Parisien roué et le planteur louisianais, unis pour l’éternité par leur condition de vampires, prirent la forme d’un duel entre Tom Cruise et Brad Pitt. A l’époque, le réalisateur Neil Jordan maquilla juste assez la charge homoérotique du récit pour préserver le statut hollywoodien de ses stars.
Trente ans plus tard, les deux saisons d’Entretien avec un vampire déploient voluptueusement leurs méandres queer, portées par une écriture d’une sophistication rare. Louis (Jacob Anderson, ci-devant Grey Worm dans Game of Thrones) trouve dans le vampirisme une échappatoire à sa condition de métis dans une société pourrie par la ségrégation. Avec son amant français (Sam Reid), il adopte Claudia (Bailey Bass, remplacée par Delainey Hayles pour la saison 2) et en fait une vampire au moment même où la jeune fille arrivait à l’adolescence.
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